samedi 25 avril 2009

Marrakech

Nous voilà de retour, après une semaine pleine de dépaysements! En fait c’est le moins que l’on puisse dire…Au Maroc, en particulier à Marrakech, où la moindre chose se négocie, c’est un peu la «jungle» pour des Occidentaux comme nous. Mais le mieux est de vous faire un petit topo en photos (cliquer!) de notre séjour, alors voilà pour le récit. Tout d’abord, après avoir déposé la voiture chez Wendy et Sandra en Belgique, nous avons pris le train pour l'aéroport de Zaventem, que nous connaissons bien maintenant, car nous y avons passé tout de même sept heures! C’est mon petit côté Pierre Richard! Puis c’est le départ, tout le monde est là, Laure et Claire étaient d’ailleurs très attentives au décollage, puis trois heures de vol. Les hôtesses de l’air ont fait connaissance avec Claire et son hyperactivité, qu’elles ont essayé de calmer à coups de jus d’orange et de petits trucs à manger, mais c’était peine perdue! Enfin, de ce fait, on n’a pas dépensé grand-chose dans l’avion! A l’arrivée, là par contre il y a du changement, il fait chaud, même le soir. Après avoir rempli une tonne de papiers on sort finalement de l’aéroport et on commence les négociations avec un chauffeur de taxi, finalement 150Dhs, 14€ le grand taxi, en fait, il nous a «pigeonnés», mais on était fatigués et les enfants aussi, alors pas le choix! Pas de ceinture, la fenêtre ouverte, on découvre la ville, la Ménara, les gens qui circulent à pied, partout, impressionnant! Arrivés à l’Hôtel, là c’est le grand luxe, quel contraste avec le «dehors»! On découvre notre chambre au rez-de-chaussée, rien que six lits avec une vue terrible sur un petit palmier que j’ai pris en photo de mon lit. Le lendemain, petit déjeuner de roi comme tous les matins, avec galettes, le régal des enfants. Une dame prépare ça dans un coin et les enfants vont la voir les faire (ce qui nécessite un vrai coup de main) et reviennent avec un vrai «butin» sous le regard admirateur d’Adrien. Le petit glouton n’a d’ailleurs pas tardé à attirer l’attention des serveurs qui ont vite compris les priorités du Pitchou, un bisou par ci, une galette par là avec du miel, pour ne rien gâcher! Puis la piscine, avec les jardins autour, le tout magnifique avec une grande variété de plantes et d’arbustes, dont un Néflier planté juste devant l’appartement, plus particulièrement au dessus de ma chaise longue. Pourquoi tant de précisons? Tout simplement parce qu’il n’y a plus de Nèfles dans ce périmètre, délicieux ces trucs-là! Il y a des fleurs partout, des tortues, des citronniers, des orangers et plein d’autres choses…Pour les repas c’était soit au resto, soit en terrasse, devant la piscine. Tajines, super poissons, etc…Le soir, après une chaude journée (37°C), c’était repos sur la même chaise longue avec une douce chaleur persistante et un petit thé à la menthe très chaud et puis toujours des odeurs de nourriture et d’épices émanant de partout. L’appartement quant à lui est conçu de telle sorte à rester frais, même par temps chaud! Donc les nuits sont reposantes, on dort comme des marmottes là bas! Laure et Claire n’ont pas tardé à s’acclimater à ce nouveau monde, des copines partout, le rêve! Elle se sont rapidement liées d’amitié avec les filles du directeur et ont ainsi obtenu un passe illimité glaces and Co, le personnel les surveille comme les enfants du directeur, les voilà intégrées, on les voit passer de temps à autre vacant à leurs occupations, partageant leurs jouets et leurs expériences. La naissance de chatons dans la maison de jardin, sous une roue de tracteur, d’après les dires de Claire, fût un événement traduit en plusieurs langues et largement diffusé dans l’hôtel! Dès le deuxième jour donc, le soir, notre table était celle des enfants, deux de plus, puis trois, ça fait une table de huit et deux serveurs en plus dont un affecté à Adrien, le gourmet! Il goûte tout avec une attention d’épicurien, le repas dure quelques petites minutes pour les filles, mais presque une heure pour le Pitchou, qui épuise les serveurs, surtout un dénommé Abdullah, qui méritait bien ma très convoitée serviette de congrès comme petit cadeau de départ! Sinon, la vie à Marrakech est radicalement différente de la nôtre, beaucoup de chômage et de pauvreté. Mais surtout un harcèlement à l’achat permanent qui peut être fatigant à la longue, de plus certains taxis, profitant de la situation, prennent les touristes pour des «porte-feuilles». Mais on ne se fait avoir qu’une seule fois! Après on se renseigne sur les prix avant, ce qui n’empêche pas de dures négociations, mais ça marche…Le truc pour moi c’est de parler le premier par exemple pour un grand taxi, on dit 20Dhs sachant qu’un touriste qui négocie peut l’avoir pour 30 à 35, le gars dit non 50, etc...et on l’a à 30, 35, si on le laisse parler il commence à 100, voire 200 et là c’est plus dur de descendre à 35Dhs! Une semaine ça passe vite, mais nous avons eu le temps de faire la place «Jamaa El Fna» (assemblée des morts en français), c’est soit disant le cœur de Marrakech, mais certainement pas le poumon, il y a plein de monde, des voitures, des charrettes tirées par des ânes, des bus qui drainent tout ce petit monde avec brio. La place est surtout un endroit de folklore, nous y sommes allés vers 18h30, Myriam a pris un serpent sur les épaules, Laure, Claire et Adrien ont goûté des fruits secs et du jus de fruit, etc…Enfin pour ma part la place n’a rien d’exceptionnel, par contre les souks plus haut dans la médina sont incroyables! Moi qui aime le climat des «vides greniers» de village, je trouve que les souks (qui portent bien leur nom) sont tout simplement inoubliables de part leur diversité. Nous y sommes allés sur les conseils d’un serveur de l’hôtel un soir avec le bus 10Dhs pour tout le monde! A l’embouchure des souks, une petite place «Bab Fteuh» entourée par des boutiques donne sur de petites ruelles, de multiples petites ruelles étroites. En fait, on y pénètre à vrai dire un peu inquiet, mais rapidement, les odeurs d’épices (Cannelle, Safran, Gingembre, Curcuma, Cumin, etc..), de nourriture, l’énorme variété de choses exposées, nous entraîne à aller plus loin dans les souks. Des sortes de petites toitures en nattes surplombent les petites ruelles pour sans doute protéger du soleil. On y trouve un climat très particulier, des escaliers, des portes qui peuvent vite devenir des «cul de sac» dans ce labyrinthe inextricable d’étals en tout genre. Le royaume de la négociation et des bonnes affaires pour les touristes qui s’essayent au marchandage. Nous sommes revenus contents de nos achats avec l’impression d’avoir pris notre revanche sur le taxi! Question nourriture, les gâteaux marocains (pour ma part particulièrement les «kaab el ghzal») sont excellents, ainsi que tout les plats en sauces délicatement épicés, même le poulet aussi simple soit-il est curieusement meilleur qu’en France. Mon seul regret, ne pas avoir eu le temps de goûter le Tajine au «Coings et au miel», chaleureusement conseillé par le cuistot de l’hôtel, sachant que j’ai tout de même bien donné dans le Tajine «Kefta»! Ah j’allais oublier, là bas un feu rouge, ça veut dire «ralentir» et les passages piétons «tente ta chance»! Le retour s’est fait plus rapidement que l’aller, avec le rituel de paperasse douanière, où l’emprunt d’un stylo à un policier m’a valu de multiples tentatives de négociations d’achat de ma montre en échange de ce service! Tout le monde passe tranquille sauf moi comme à l’aller, la petite fouille au corps faite, avec une autre tentative d’achat de ma montre (Ma Tokyoflash ne plait pas à Myriam mais beaucoup aux policiers marocains apparemment!), nous reprenons l’avion avec un atterrissage sensationnel sans applaudissements, le pilote avait peut-être la Turista? En tout cas il semblait très pressé d’atterrir! Train, voiture et Mac do et voilà pour le petit topo…Tout cela pour dire que nous avons passé une très bonne semaine pleine de charmes orientaux et nous revenons avec plein de souvenirs, dont une bouteille de sable de Ouarzazate, offerte par l’hôtel, ça porte chance paraît-il!

Laurent (L’homme qui aime sa montre!)

dimanche 12 avril 2009

A l’ombre des cerisiers en fleur...


Poétique non? Mais rien à voir avec le second tome «d’à la recherche du temps perdu» de Marcel Proust, ouvrage qui m’a profondément marqué en classe préparatoire! Mais qui me laisse tout de même un brin nostalgique, car c’est par le biais de cet éprouvant ouvrage que j’ai eu l’occasion de me rapprocher de Myriam, la timide littéraire. «A l’ombre des jeunes filles en fleur», n’a en effet que le titre d’alléchant, et au bout de quelques pages comme à mon habitude, j’envisageais déjà d’en sauter quelques unes. J’ai donc tout naturellement cherché une solution dite «de facilité» (je préfère le qualificatif de «rechange»), pour rédiger ma fiche de lecture. Notre prof de français à la barbichette fraîchement taillée n’était en effet pas très conciliant avec les incultes comme moi! Donc, histoire de faire illusion et avec le consentement de ma voisine du moment (la dite Myriam), je me permis, lors des intercours de m’inspirer de ses fiches de lecture en échange de précieux tuyaux de mathématiques! Et voilà notre histoire d’amour prit naissance du côté de chez Swann…c’est curieux la vie…Tout cela pour dire que ce titre fait plutôt allusion au majestueux cerisier qui trône au centre de notre jardin et au pied duquel Laure est à l’ouvrage. En effet depuis vendredi, une invitée surprise, s’est glissée dans notre foyer et accapare Laure pas moins de trois fois par jour! C’est une agnelle de Pâques nommée sur le champ «bébé Lili» qui a été lâchement abandonnée par sa mère peu de temps après sa naissance. Laure est devenue sa maman de substitution et nourrit la frêle petite de son mieux. Au début, elle était très faible, mais maintenant, dès qu’elle voit Laure, la petite frétille de la queue et se niche dans ses bras, que dire de plus…Laure est aux anges! Claire, sur ce coup là, n’étant pas de la partie, a déjà prévenu Laure que les bébés chats attendus par sa petite Martyr nommée «minouche» sont pour elle et rien que pour elle! Sinon pour le reste, la chasse aux œufs organisée par la commune ce dimanche matin de Pâques, s’est bien passée. Laure étant souffrante, Claire et Adrien m’ont donc accompagné pour le «rafflage communal». Arrivée sur place, Claire, telle un odieux malfrat, commence le repérage scrupuleux des lieux, puis entame la fameuse chasse aux œufs. Maximum cinq œufs, quelle cruelle règle! C’est vrai, il faut tout de même en laisser pour les autres. Le larcin accompli, butin en poche, Claire se rapproche de son maladroit petit frère, le pauvre n’a en effet pas tout compris, toute cette agitation, ces bousculades, pourquoi tant de raffut? Claire lui a donc montré comment débusquer le sésame et dès lors, notre flâneur d’Adrien conscient du futur butin, s’est mis à défricher le moindre buisson inlassablement! Chasse finie, nous revenons au bercail, laborieusement, car sérieusement ralentis par Adrien qui a maintenant bien saisi comment fonctionne une chasse aux œufs et qui scrute tout ce qui se trouve au sol. De retour, c’est au tour de notre petite souffrante d’avoir son petit moment de bonheur! La caravane du Paris-Roubaix passe dans dix minutes, deux chaises en main, un paquet de chips durement arraché à miss «c’est pas bon ça!» (mais qui en mange en douce!). Nous voici comme deux vieux blottis dans nos chaises de jardin fins prêts pour le spectacle! Et voilà la caravane, enfin les «voitures», comme me fit justement constater Laure, et les petits cadeaux qui s’envolent vers nous, suite à nos mouvements de bras soulignant notre profonde motivation! La pose repas terminée, c’est reparti pour la course avec plein de cyclistes filant à toute allure et si justement anecdotée par Claire «poursuivis par autant de voitures». Voilà une bien belle journée de Pâques et un Paris-Roubaix de plus!

Laurent (Prousteur repenti!)

mercredi 8 avril 2009

Un week-end fermier !


Eh bien oui, le printemps ayant finalement montré son nez, nos activités de fermiers amateurs reprennent après notre long hivernage au coin du feu. Laure a maintenant sept ans et des projets! Beaucoup de projets: danse, théâtre et maintenant jardinage et élevage!

Le week-end s’annonce bien, première tonte, sous le soleil, bourgeons et petites fleurs au rendez-vous, nettoyage des outils et du barbecue sont au programme. Mais ce samedi matin, Laure frétille d’impatience, c’est en effet le jour où l’on va acheter les fameux oisons tant convoités, suite à notre achat de deux canards mulards la semaine dernière. Le choix s’est fait sur deux filles et un garçon, nommé Saturnin en clin d’œil à un caneton de mon enfance! Puis, c’est au tour du jardin, après une préparation soignée du terrain, Laure, très motivée je dois bien le reconnaître, s’est mise au travail et commence à planter frénétiquement, des graines diverses et variées, j’ai d’ailleurs à ce propos, entre-aperçu des petits pois, du maïs, des tournesols et d’autres trucs empruntés à la réserve de Bijou (son hamster). La petite fermière et ses associés participent maintenant activement aux tâches de la maison, chacun à son rythme certes, mais l’intention y est!

Vivement le retour de l’été! Nous avons tous nos petits endroits où l'on aime se retrouver, se détendre, moi, c'est calé dans un transat un après-midi sur la terrasse à l’ombre les yeux rivés sur une petite télé avec une antenne bricolée pour voir le tour de France! Avec des rétrospectives nostalgiques et des paysages à couper le souffle notamment lors des étapes de montagne! Enfin je m’emballe, laissons faire le temps…Nous profitons de cette fin de soirée pour faire un petit barbecue, sous la surveillance d'Adrien le curieux gourmand pour qui tout est découverte et contemplation! Au menu donc, saucisses, merguez et côtes d'agneau, le tout dans le jardin avec une petite pointe de soleil. Le bonheur est donc bien dans notre pré...


Laurent (Formateur d'épicuriens)

mercredi 1 avril 2009

Une nuit avec Myriam (suite)

Bon, je pense que le précédent titre vous avait bien mis en appétit, mais le contenu vous a certainement laissé sur votre faim! Il fallait donc bien une suite, non? C’est chose faite… Après une fin de soirée avec Myriam, il y a une nuit avec Myriam! Alors là vous n’allez pas être déçus! Je vous mets en situation, après la lecture du soir, «terreur sous l’évier», de la collection «chair de poule», il est 22h, ça roupille dans la chaumière, vient l’heure du câlin du soir, j’attends ma mie qui arrive promptement, enfin…Il faut dire que Myriam dort peu, mais très confortablement et pour parvenir à ses fins, elle rivalise d’ingéniosité, là où le commun des mortels ne porte pas attention à certaines choses...En effet, avant d’aller dormir, il y a le rituel nocturne de vérification des trucs qui doivent être «fermés» ou «ouverts», voire «débranchés», soit environ une quinzaine de minutes. On vire ensuite les chatons discrets qui s'étaient planqués en espérant dormir au chaud, mais c’est sans compter l’œil vif de ma mie. Puis on check si les enfants ne se sont pas fait la malle entre temps, ne sait-on jamais! Vérification faite, vient le moment de dormir, enfin de préparer l’endormissement, petits biscuits au cas où son petit ventre crie famine, bouteille d'eau, etc...Enfin, la voilà qui arrive et qui voit une répartition égale de couverture sur le lit, dès son entrée dans le lit, petit à-coup révélateur sur la dite couverture pour finalement arriver à ponctionner la quasi-totalité en réserve pour la nuit, et surtout chauffée par son mari, sans semble-t-il éprouver le moindre soupçon de culpabilité! Bon et bien il n’y a plus qu’a…, mais c’est sans compter le petit Pitchou qui se met à pleurer. Dix minutes plus tard, le calme, enfin presque, voilà Claire qui vient nous demander d’aller vérifier qu’il n’y a pas quelque chose sous l’évier. Pas rassurée pour autant, elle finit à côté de moi, enfin entre Myriam et moi! Et moi, vers 23h30, je finis par dormir, avec un bout de couverture durement acquis, avec la peur au ventre! Pourquoi? Et bien, dormir à côté de Claire c’est un peu comme sur être sur un ring sans coquille, on prend d’énormes risques! Enfin vous comprenez maintenant pourquoi je ne vais plus dormir sans un bouquin depuis que je connais Myriam!

Laurent (Dormeur inquiet!)