Que dire de la Corse ! Hé bien après y avoir passé trois semaines, je dirais que les 12 pages du Nouvel Observateur précisément sur la Corse, et bien « c’est d’la merde » comme dirait Jean-Pierre Coffe ! Le portait de la Corse est pour moi tout à fait différent ! Alors 
commençons par le début… La traversée avec Corsica Ferries, piscine, chaise longue et farniente à 35°C, le ton est donné. Arrivée à Ajaccio à minuit, la traque vers notre location commence avec, comme seul indice du proprio, la lumière est allumée dans le cabanon ! Que dire au GPS, la location est bel et bien perdue dans le maquis ! C
a sent les herbes, la menthe, 
le bois sec et l’eucalyptus, on en prend plein les 
narines sur un air de Cigale tout droit venu de Provence ! Après quelques épingles à cheveux et vingt-deux kilomètres sans l’ombre d’une vie, on déboule au Golf de Lava, où une lumière nous attend, telle un phare qui soulage le marin !Le cabanon est entièrement en pin avec deux chambres, une terrasse,
une salle d’eau et une cuisine, le tout sobre et charmant.Mais le lendemain, après un repos bien mérité, c’est la contemplation, devant nous, une pâture gigantesque qui débouche sur la plage, que c’est beau !
Notre Koh-Lanta a bel et bien commencé ! Le programme type d’une journée : Equipe des « dorpartou » (Moi, Laure et Claire), lever 10h par l’odeur des croissants sinon 11h (si aucune stimulation !). Equipe des « dorpajuipachémoi » (mimi et Adrien), lever 5h30 environ par des gémissements et des miammiams de l’affamé « pitchou ». 
Vers 12h30, repas et aux alentours de 15h (caniard oblige) plage et trempette dans l’eau à 28°C, surprise on voit ses pieds. Ou petite variante, une visite en montagne ou sur la côte, enfin ici c’est presque un pléonasme, tellement la symbiose est grande. Et finalement, le retour vers 19h30 généralement pour un barbecue champêtre (poulet et veau du proprio éleveur à prix cassé c’est encore meilleur !).
Bilan de notre Koh-Lanta, Claire flotte (avec des flotteurs) et se déplace dans l’eau, vous savez, à la manière d’un petit chien que l’on sort de l’eau et qui garde son réflexe de pédalage des pattes, et bien c’est tout Claire ça ! Laure nage sans flotteurs et plonge avec un tuba, sait faire des additions et des soustractions et finalement commence à lire. Moi, simplement 10 kilos. Voilà pour l’équipe des « dorpartou ». Pour l’équipe des « dorpajuipachémoi », Adrien marche presque et sans BN et Myriam est presque sénégalaise (manque le bronzage sous le maillot !).
La Corse c’est aussi des sites magnifiques 
avec des plages, des criques et des baies dignes des Philippines ! Les baies de Roccapina et de Cupabia sont de vrais petits joyaux encore préservés sans béton dans un rayon de 5 km. Avec de petits poissons, des coraux et de splendides méduses colorées. En montagne, de pittoresques villages typiques résistent au temps 
tels Bucagnano, Bastélica mais aussi Sartène. Des lacs émeraude se découvrent au détour d’un bloc de granit comme posés dans un écrin de verdure tiraillé par le climat à la fois hostile et clément ! Là il y a gorges et plateaux pour les randonneurs frileux du GR20. Le plateau d’Ese aux portes de Bastélica offre de vastes pâturages d’ovins et de bovins, mais aussi de cochons sauvages. 
D’ailleurs dans cet havre de paix, une mémorable course poursuite m’opposant à une vingtaine de porcs me coûta un sandwich à la coppa, tout ça pour une histoire de photo de verrat faisant la sieste ! 
Les gorges de la Restonica resteront aussi de bons moments de détente et de découverte.
Sinon question spécialités culinaires, y’a le figatelu (saucisse de foie de porc, un bon million de calories environ), la confiture de châtaignes (avec du yahourt nature, un délice), le fromage « 
détonnant » (qui fait exploser le bateau dans Asterix en Corse, et c’est un euphémisme !). Question fromage y a le bruchiu fait avec du « petit lait » c’est spécial, c’est Corse ! Et des couteaux « Vendetta » et autre bricoles pour les « pinzutus » (touristes). Les insulaires vivent essentiellement du tourisme, mais sont très sympathiques et chaleureux. Petit conseil, si vous partez en Corse, pensez à prendre de la crème solaire indice 50 et vous mesdames n’oubliez pas vos maillots de bain, car en Corse ils ne vendent pas le haut apparemment !
Laurent (le Ch’ti pinzutu)
