jeudi 26 novembre 2009

Le quatrième schtroumf !

Et oui, nous sommes six maintenant, le repeuplement de Vertain a commencé! La petite Marion est là, parmi nous, entourée d’amour! La semaine à la maternité est finalement passée assez vite, en comparaison des précédentes césariennes où le temps m’avait paru long! J’ai choisi de vous raconter cet épisode-là comme une pièce de théâtre, c’est à la mode dans la classe de Laure.

Acte un : le lave-linge

Que dire sur un lave linge me direz vous eh bien plein de choses…Tout a commencé la veille du départ pour la maternité, Myriam me dit: «je suis fatiguée je n’ai pas eu le courage de faire toute la lessive, il faudra que tu gères!». Je lui ai répondu avec assez d’indifférence je dois bien le reconnaître: «pas de problème», mon attention étant plutôt détournée par un petit reportage sur la secte des Raëliens (Raël pas terrible, mais ses anges pas mal!). Elle me répond: «tu sais comment faire hein?», je lui rétorque (pour avoir la paix): «bien sûr, c’est moi qui l’ai mis en marche la première fois!». J’attendais la suite tout de même, mais…rien pas d’infos supplémentaires. Bon c’est pas grave, je vais «gérer». La voilà partie, et le linge lui est resté! Le premier jour, j’ai regardé le tas de linge et je me suis dit on verra demain soir, les enfants d’abord! Le lendemain soir venu, les enfants endormis, je suis revenu vers la machine à laver et j’ai commencé à préparer le matériel, le linge tout d’abord (ça c’est simple y’en a partout, partout, partout…), puis le produit pour le laver. Là faut faire attention! Même si ça sent bon c’est pas sûr que ce soit de la lessive, faut lire l’étiquette! De souvenir, il faut trier le linge, coton et synthétique, le coton c’est doux et léger et le synthétique c’est pas du coton! Pas de problème sauf qu’il n’y a rien de doux dans le tas et que je suis sûr par contre qu’il y a du coton, la poisse! Les étiquettes sur les maillots, ça c’est un truc fait pour les hommes , il y est inscrit la température et un fer à repasser barré, ça c’est de l’indication de qualité! En passant, le fer à repasser barré ça m’arrange bien ça! Tout va bien donc! Oui mais y’a un os tout de même, les trois quarts des pulls et autres liquettes n’ont plus d’étiquette! En fait, la veille en habillant Claire, j’avais déjà repéré l’étiquette de son pull pour savoir le sens de celui-ci et il n’y avait plus qu’un petit bout de l’étiquette, Bizarre! Après questionnement, Claire me dit que les étiquettes ça gratte le cou et les fesses, donc maman les a toutes coupées! Mince alors! Inspection faite c’est vrai plus d’étiquettes, pour mettre les habits, c’était simplement un peu gênant, par contre pour faire la lessive là c’est franchement la galère. Soit, c’est pas la Whirlpool qui va l’emporter! Je charge la machine avec tout le linge, en fait je la bourre, c’est bien fait pour elle! Pour le programme, je clique sur «synthétique», elle me demande la température, 30°C, c’est pas beaucoup, mais ça lave quand même et tant pis si les habits de Claire servent pour Marion! Et voilà, c’était pas si compliqué, il faut maintenant appuyer sur le bouton vert, le bouton «Play». J’allais oublier le plus important, mettre la lessive dedans, ce serait ballot! J’ouvre donc le compartiment, et là surprise, trois petits emplacements avec des machins écrits dessus, qui ne veulent rien dire…Bon il est trop tard pour reculer, une petite lichette dans chaque emplacement et une petite lichette sur le linge (on ne sait jamais) et «play»…Une heure plus tard, miracle le linge sent bon et n’a pas rétréci, demain j’essayerai avec 40°C! Bon c’est bien tout ça, mais faut sécher le tout maintenant, là pas d’inquiétude on met sur «prêt à ranger» et «play». C’est pas sorcier la lessive…Mais c’est pas un truc d’homme quand même, en fait, les jours suivants, n’arrivant pas à comprendre comment marche le programmateur pour faire tourner la machine la nuit et n’étant pas près à la démarrer manuellement en nocturne, je préparai la lessive avec le pitchou. Il était assis cuisses contre ses chevilles (vous savez, comme les enfants savent faire sans avoir atrocement mal dans les cuisses), juste à la hauteur du tambour et il regardait dedans! Je pense qu’il se demandait ce que je faisais, pourquoi mettre des trucs là dedans pour les retirer ensuite? Mais il m’aidait, c’est par solidarité sans doute…

Intermède de Laure : C’est kiki? (qu’est-ce qui?), malgré les apparences rien à voir avec le Youki de Gotainer! Seuls les initiés pourront comprendre!

Acte deux : Gestion des repas

Tout d’abord, il faut savoir qu’on ne le roule pas Adrien, surtout quand il est question de nourriture houlà! En fait, j’ai remarqué un truc curieux que je n’avais pas observé avant! Adrien surveille la préparation du repas! Quand on sort les ingrédients, il vient avec son tchoutchou (tracteur rudimentaire qui marche par le biais de brèves impulsions des pieds sur le sol) et il observe, il sens, puis il repart vers la télé pour voir si Franklin est toujours ami avec Martin, puis il revient histoire de savoir si ça se passe bien, et il dit de temps en temps «c’est quoi ça?»,après la réponse, il repart frénétiquement, un coup d’œil sur Franklin et un grand coup de bélier sur Claire qui regarde ce même Franklin les pieds sur le canapé, la tête au sol! Finalement, Claire braille parce qu’Adrien lui a mis un coup de tchoutchou dans la face pendant qu’elle regardait Franklin. Hé oui, après réflexion, c’est possible, vu sa position! Mais Claire n’en reste pas là, Adrien revient hâtivement avec son tchoutchou en pleurant et en se tenant les fesses, une belle morsure d’ailleurs, quatre traces de dents à travers le jean… et vient ensuite l’heure du repas tant attendu. J’appelle les filles, Adrien lui attend devant son assiette depuis un bon dix minutes maintenant avec la fourchette à la main et dit «saucisses» férocement! Avant, en toute honnêteté, je pensais que Myriam n’avait pas la technique avec Adrien pour le repas, il y en avait toujours partout. Maintenant je sais et je compatis! On dit des fois de quelqu’un qu’il mange salement, mais ça veut dire quoi? Il fait du bruit en mangeant, il en met un peu à côté, etc…En fait avec Adrien, il faut revenir sur la définition, il ne mange pas vraiment salement moi je dirais, disons qu’il festoie, je pense que c’est le mot, c’est une contraction des termes «festif» et «joie» et ça définit un peu son état d’esprit. Manger à la Jacquouille, ça c’est Adrien. En fait au début du repas, le petit pitch mange assez proprement avec une fourchette, il en met tout de même partout, mais bon! C’est au bout de quelques minutes que ça se gâte sérieusement, fâché que la nourriture n’arrive pas assez vite, il laisse la fourchette de côté pour attaquer le repas à mains nues et là c’est la catastrophe, il se frotte, forcément ça colle, et c’est parti…Claire non contente de s’être fait éclabousser, en profite pour déverser la moitié de son assiette dans celle d’Adrien discrètement en vue d’avoir le dessert pour avoir fini toute son assiette! A noter que l’autre moitié étant tombée soit par terre, soit sur les jambes d’Adrien! Mais Adrien lui s’en fiche il mange tout, c’est incroyable, il faut le voir pour y croire. Un soir, j’ai fait une moussaka, en fait je l’ai décongelée pour être précis! Si je l’avais cuisinée, j’aurai su ce qu’il y avait dedans et jamais je n’aurais fait ça, une erreur je dois bien le reconnaitre, c’était disons très aubergines! J’ai dû faire des œufs comme plat de remplacement histoire de rattraper le coup! Personne n’a aimé, sauf Adrien qui a tout mangé, tout! De la purée aux aubergines, en passant par les œufs de Claire! Incroyable! Les enfants aiment plutôt bien les spaghettis bolognaise, c’est vrai que c’est bon, facile à faire, mais là aussi il faut être à l’affût du petit truc qui fait la différence. Dans ce cas de figure, il faut couper les spaghettis, sinon Claire joue à Belle et le Clochard, précisément l’épisode du bisous spaghetti, c’est rigolo à la télé, mais là y a pas l’autre chien pour contrôler la trajectoire du bout de spaghetti qui n’est pas dans la bouche. Celui-ci fouette donc allégrement le visage de Claire à plusieurs reprises grâce à la forte aspiration donnée par celle-ci à cette pauvre pâte. C’est ainsi que l’on retrouve de la viande hachée dans le dos ou sur le haut de la tête des deux plus petits. La seule qui a une bonne conduite à table, c’est Laure, qui pèse le pour et le contre, j'entends, si je mange ça, ai-je un dessert? Bon le premier jour je me suis fait avoir, pas les suivants! J’ai mis en place la loi martiale. Dès le repas fini, direct dans le bain, puis pyjama et dix minutes de télé avant d’aller dormir et c’est super efficace! Ca n’évite pas le coup de karcher après le repas, mais ça empêche la propagation de nourriture dans la maison! Et oui, une moussaka sur les jambes d’Adrien ne l’empêche pas de marcher et de faire du tchoutchou!

Intermède de Claire : Papa, comment on fait les bébés? Pas le temps de t’expliquer faut aller te baigner Claire! De toute façon elle aime pas les garchons!

Acte trois : La baignade

La baignade, pourquoi ne dis-je pas le bain? Tout simplement parce que Claire ne prend pas le bain, elle se baigne! C’est pareil me direz-vous! Ah non ! Prendre un bain est un moment de détente, de calme, de sérénité, on se retrouve avec son moi intérieur (faut vraiment que j’arrête de lire les revues dans la salle d’attente de la maternité!). La baignade rime, pour Claire, avec cascade au sens propre comme figuré, ça gicle de partout, elle arrive même à plonger dans 20cm d’eau. Claire adore l’eau, je me demande même si elle ne la boit pas, car quand la baignade est finie, il n’y a plus autant d’eau qu’au début! Je me rappelle de mon jeune temps avec les problèmes de baignoire que je trouvais bien posés: «une baignoire est remplie en 12 minutes par un robinet (bonde fermée) et vidée en un quart d'heure. En combien de temps la baignoire sera t-elle pleine si on ouvre le robinet et qu'on oublie de fermer la bonde?» Et bien maintenant avec des enfants, je trouve ridicule de poser cette question! Car si on met Claire là-dedans, premièrement elle bousille la bonde en deux temps trois mouvements en sautant dessus (deuxième cette année avec un tuyau d’évacuation «éclaté par la dite bonde» en prime!) et ensuite faut vraiment être fou pour remplir la baignoire avec Claire dedans! Mais y a un remède à tout cela, un peu «dur» je dois l’avouer, remplacer le p’ti dop par un truc qui pique les yeux, une éclaboussure, mais pas deux! Mais après le bain il y a la sortie! Première chose à faire: fermer la porte de la salle de bains à clé, très important ça! Y en a qui aiment bien quand le salon sent le bain moussant, moi pas vraiment! Claire ne s’essuie pas les cheveux elle les secoue comme une poule qui est mouillée, il faut donc commencer par extraire Claire du bain la première, la poser sur la surface de soins (entre les deux lavabos) et surtout très rapidement lui placer un essuie sur la tête en vue d’empêcher toute projection d’eau, on habille et d’un! Après c’est au tour d’Adrien pourquoi? Parce qu’au bout d’un moment il fait pipi dans l’eau et Laure n’est pas contente! Donc, je le sors rapidement en lui disant qu’on va lui laver les cheveux sinon! Et je termine par Laure avec finitions sur les cheveux (démêlant et tresse), la classe quoi!

Intermède d’Adrien : Veut du saucisse,… massi (merci en langage Adrien) !

Dernière Acte : Le coucher

Le coucher est plus connu par Adrien sous le diminutif «padodo», oui c’est pas gagné! La technique durement acquise vise à détourner l’attention pour amener le petit dans son lit l’air de rien. Les premiers jours, un jeté de tracteur dans le dit lit suffisait pour le motiver, et après quelques broum broum, le ronron ne se faisait pas attendre! Les jours suivants, les tracteurs se sont amoncelés dans le lit d’Adrien, sans que celui-ci ne pointe le bout de son nez, le glas de la technique du «jeté de tracteur» avait sonné! Il faut trouver autre chose, «les livres»! Nourri aux bouquins depuis son plus jeune âge, le pitchou aime se faire lire des livres en masse! J’ai donc maintenant en mémoire tous les petits ours brun, Mr Mme et quelques autres œuvres littéraires profondes. Hier soir je me suis même surpris à lire seul dans mon lit «petit ours brun va au pot», faut vite que je reprenne le boulot moi!

Laurent (père au foyer temporaire)

samedi 31 octobre 2009

C'est pour bientôt!

Un petit message pour vous dire que ma petite passagère clandestine sortira de sa planque bien tranquille et confortable (pour elle bien sûr pas pour moi!) le 19 novembre prochain pour rejoindre notre famille quelque peu animée. Cet heureux événement se déroulera au CH de le Cateau-Cambrésis (à 15 minutes de Solesmes). Pour s'y rendre, si vous le souhaitez, suivre les indications "pôle de santé" ou quelque chose d'approchant...
Ma petite passagère se porte à merveille et a su profiter au maximum de l'espace plutôt exigu du ventre de sa maman (2,9 kg actuellement). Elle est attendue de pied ferme par ses 3 soeurs et frère mais saura sans nul doute trouver sa place parmi nous. Laure rêve de jouer à la poupée vivante avec cette petite soeur qu'elle imagine à son image. Claire nous rappelle à sa manière habituelle (beaucoup de bruit, de désordre et de défis un poil dangereux) qu'elle existe et qu'il ne faut surtout pas l'oublier (ça ne risque pas d'arriver). Quant à Adrien, il se demande si un bébé est également présent dans son ventre à lui avant de retourner à ses tracteurs, sans doute bien plus intéressants que ce bébé dont tout le monde parle mais qu'il n'a encore jamais vu...

En attendant, nos schtroumfs ont fêté Halloween dignement avec tous les enfants du village en pillant les réserves de friandises de ses habitants. Adrien a très vite compris l'intérêt de se balader vêtu en citrouille dans le village et a eu beaucoup de mal à ne pas tout dévorer sur le champ. Claire, placée en tête du groupe, fonctionne au culot ce qui lui a valu une très belle collecte. Enfin Laure a prêté main forte à son petit frère pour éviter qu'il ne traîne à l'arrière en tentant d'ouvrir un énième bonbon. Laure a été récompensée pour la qualité de son costume (récupération de vêtements de maman) et de son maquillage (mi-chat, mi-sorcière avec une belle verrue) réalisé par papa.

Myriam

dimanche 18 octobre 2009

Photos d'ambiance

Ou comment mettre de la vie dans une photo! Eh oui, faire une photo c'est facile, mais mettre à l'intérieur de l'émotion, c'est moins évident! Ce week-end a donc été studieux, j'ai médité la question et fait quelques essais. Le premier est une vue du bas du village depuis l'église à la tombée du jour. La seconde photo, une pâture juste avant la pluie et finalement les deux dernières sont des photos de l'intérieur de l'église de Vertain où les contre jours fond la joie des photographes. Je suis assez content notamment de la photo du choeur de l'église, où j'ai, je pense, su retranscrire l'ambiance du lieu. Alors pour être pédagogue, à gauche c'est la photo "classique" à droite c'est le même cadrage, mais avec disons de l'amour en plus! Alors voilà ces quelques petits exemples...














































Laurent

dimanche 4 octobre 2009

Fin de la saison "Jupiter 2009"


Laurent (C'est au tour de Mars maintenant!)

lundi 21 septembre 2009

Mais qu’ai-je donc bien pu oublier?

La question me taraude alors que nous roulons, en famille, vers Fontaine-au-pire, un petit village où il y a, en ce samedi après-midi, un petit vide grenier. C’est que nous aimons tous les vides greniers! Myriam c’est essentiellement pour y acheter du livre au Kg, Laure, elle est une Barbivore, Claire plutôt disons une Cochoneriologue et Adrien, lui ne voit que le bétail, les friteries et autres crêperies odorantes! Quant à moi, c’est plutôt pour la découverte des objets anciens et par curiosité je dois bien l’avouer. Entrer dans une grange de ferme avec plein de fourbi partout m’émoustille, des chaises en osier passées par le temps ayant appartenu à un ancêtre perdu, ça m’impressionne dans ce monde de modernisme où l’ancien n’a plus vraiment sa place! Tous ces objets entreposés depuis tant d’années, mis en vente pour une bouchée de pain, semblent attendre un nouveau propriétaire qui saura les apprécier à leur juste valeur. Mais qu’ai-je bien pu oublier? La route s’étire devant moi, il fait doux, ça sent bon le tiède! Nous arrivons à destination, un parking aux airs de pâture nous attend, sol, graminées, petits sapins…On entend de la musique et des gens qui parlent au loin, et il me suffit aujourd’hui de fermer les yeux pour retrouver pendant un court instant l’ambiance musicale et olfactive des vides grenier printaniers. Alors, c’est parti, coffre et portières grandes ouvertes, poussette double sortie et déployée, une place à l'arrière pour Adrien, une à l'avant pour Claire, l’exténuée temporaire! Temporaire, c’est bien le mot, car Claire reste peu en place! De temps à autre sur la poussette, les pieds en l’air la tête en bas, le regard à ras du sol, le temps de reprendre son souffle pour repartir jouer les éclaireurs et dénicher des bricoles! Adrien lui joue les blasés, il se laisse convoyer en contemplant les étals, jusqu’au passage devant un marchand de trucs à manger. Bien qu’essayant de détourner l’attention du Pitchou à l’approche des zones sensibles, il a l’œil vif, et à ce moment, la poussette semble tout à coup prise de violentes convulsions comparables à celles du lit dans «l’exorciste», impressionnant! D'entrée de jeu, je tombe sur un "quatre as", une bande dessinée que j'ai découvert il y a peu et qui me fait beaucoup penser à l'esprit Tintin. Et voilà premier livre jauni dans l'escarcelle enfin plutôt la nacelle! Nous nous enfonçons profondément dans le village pour finalement arriver en vue de la place, lieu d’une exposition de vieux tracteurs et de métiers à tisser, le tout entouré de brocanteurs amateurs et d’ânes! Curieux hein! Eh bien non dans un vide grenier tout se vend tout s’achète, des BD poussiéreuses aux lustres sortis des placards de grand mamie. On voit de tout, des gens venus en dilettantes qui flânent sans rien chercher et repartent avec n’importe quoi. Mais aussi des «purs» qui viennent en pro avec une liste, et tracent leur route à la recherche du truc qui leur manque pour compléter leur fameuse liste. Nous on est un peu entre les deux styles, rares sont les fois où l’on revient sans rien, mais quoi qu’il en soit on repart toujours contents! Au détour d’une ruelle, une dame vendant des bouquins capte l’attention de mimi et marque ainsi l’arrêt du convoi, je stationne la poussette, décharge le curieux Pitchou et j’entame mes quelques minutes de glandouille! Et là qu’est-ce que je vois des «j’aime-lire», il m’en manque une dizaine pour boucler la collection de Laure (en fait, je dis ça car dire MA collection de j’aime lire ça fait bizarre!). Ils ne sont pas trop usés, je parle au gars, je négocie et j’en viens a la fouille, mais oui voilà ce que j’avais oublié «ma liste!». Bon pas de panique à 50 centimes c’est pas la ruine si je me trompe. Au final 6/10 pas mal pour une pioche à l’aveuglette!

Bilan :des oignons, deux Barbies moches à 1€, des boucles d’oreille à 50 centimes pour Claire (qui n’a pas de trous aux oreilles!), rien pour Adrien, enfin un petit chichi dans l’estomac tout de même! 5kg de livres pour mimi, quelques j’aime lire pour Notre collection, un "quatre as" et une envie d’âne!

Laurent (Brocantinologue)

jeudi 20 août 2009

Animation de jupiter

Voici mes premiers essais concluants de Jupiter dans la nuit du 17-18 août, et voilà l'animation résultante de 12 clichés, avec quelques uns moins bons, mais...ça viendra!


Setup (pour les curieux!): LX90 (8"), barlow x3, spc900 mode optimisée couleur, 120s d'acquisition à 10img/s, exposition 1/25s, luminosité 50%, gain 65% à 70% prise de vue entre 23h30 et 1h45, image réduite à 80%, ondelette (15,15,5,1,1), masque flou (6, 2), léger flou gaussien.

Et voici avec la même configuration, mais avec deux cameras (spc900 pour la chrominance et PL1M pour la luminance), le 25 Septembre 2009

L'animation (cliquer!)








Le Crop (cliquer!)







La Planche (cliquer!)














Laurent (ne pas confondre JupiTer et JupiLer, sinon c'est flou!)

jeudi 13 août 2009

Sea, tresse and sun


Bon eh bien nous sommes revenus de Sainte-Cécile, où les petites et le pitch se sont éclatés! Je ne parle pas de la location qu’ils n’ont pratiquement pas saccagée cette année, une première! Faut dire que les proprios étaient en dessous! Côté paysage, nous avons vu de beaux couchers de soleil lors de nos balades nocturnes avec d’une part une vue sur les opalines et de l’autre sur les piquets à moules avec en tâche de fond un soleil un peu voilé par des nuages, lui donnant un aspect charmant. Avec une glace italienne, ou une gaufre chantilly, ou carrément une petite frite mayo prise «Chez Marcel», la baraque à frites de Sainte-Cécile, on se sent bien. Les dunes le soir, c’est coloré, venteux et sableux, mais pour les enfants, se rouler dans le sable en dévalant une pente à 50%, c’est rigolo! La mer c’est réglé comme une horloge, le matin des trentenaires courent, il font du jogging, puis vient le ballet des baguettes pour le petit déj, puis les petits vieux avec les chiens et en fin de matinée les familles qui vont faire une petite balade marché et compagnie. A midi, il y a les restos, puis les ados qui sont enfin réveillés! Maillot de bain et soleil et en soirée tout le monde réuni sur la place pour la balade nocturne avec sa fraîcheur qui met tout le monde d’accord! Moi-même et les petites sommes respectivement devenus fabricant et porteuses de tresses en tout genre. Tout a commencé par un magazine oublié par les précédents locataires où divers modèles de couette étaient exposés pour le plaisir de Laure, et de Claire qui malgré ses cheveux trop courts, n’aime pas être en reste. Quant au petit Pitchou, il a découvert la mer et les mouettes, d’ailleurs quant on lui demande maintenant: «Où sont les mouettes», il répond tristement «Pas là mouette». Il en a vu des mouettes, car tous les matins, on allait à la criée à Etaples, où les poissonniers jetaient leurs restes de poisson et où les mouettes s’en donnaient à cœur joie. On a mangé, là-bas plus de poisson qu'en une année à la maison, c'est vrai, c'est très bon et à 85 centimes la dorade (2€ du kg), c'est encore meilleur! Le rouget, le maquereau, la sole, le turbot, la vive, le carrelet, la raie, ils y sont tous passés, soit au four en papillote, soit grillés à la poêle avec une échalote et une noix de beurre... Malheureusement, toutes les bonnes chose ont une fin! On est de retour, mais déjà le planning de Laure se charge, barbecue suivie d’une soirée Harry-Potter avec sa copine Charlie et petit dej. Toujours le même principe Lait-Choco dans un bib pour Adrien, dans un bol pour Claire et Maman, avec des miel-pops pour Laure et froid pour Charlie! Moi je suis un marginal, je bois du café! Sinon c’est la saison des confitures, et après les fraises, c’est le prunier qui donne des rations familles nombreuses. Les soirées sur la terrasse continuent de ravir les petits surtout Adrien qui a vite compris comment ça marchait! Le soir, il va chercher une couverture et prépare sa nichée dehors avec vue sur la télé et le jardin. Il attend patiemment le moment où le dessert va arriver et où la séance va commencer. Vers 22h30, ça commence à roupiller, un peu, beaucoup…Un peu comme à la mer, le matin vers 7h! A la mer…





Laurent (Couetteur amateur)

samedi 25 juillet 2009

Les Nouveaux locataires

Cela fait bien deux mois que Laure ne me parle que d’une chose: le prénom du bébé! Hé oui, normalement, c’est moi qui trouve le prénom si c’est une fille, et c’est une fille. Avant, c’était assez simple JE choisissais et le futur bébé s’appelait comme JE l’avais choisi! Maintenant, j’ai un petit ange au dessus de mon épaule, qui me travaille au corps pour savoir comment je compte appeler la petite, vous savez comme celui qui conseille Milou dans Tintin au Tibet. Ce petit ange c’est Laure, Claire s’en fout et Adrien tant que ça ne se mange pas, il ne se sent pas concerné! Bon comment faire pour changer de sujet, avant c’était facile, mais à sept ans c’est peine perdue! Enfin presque…Il suffit finalement de trouver un sujet de conversation plus important aux yeux de Laure, et c’est pas gagné! Mais j’ai trouvé! Depuis hier, huit petits nouveaux aux grandes oreilles sont arrivés! Après quelques négociations avec Laure et surtout sa maman, j’ai réussi à attirer l’attention de celle-ci sur un autre projet fédérateur. Soit, après recherche sur leboncoin.fr et un coup de fil à Marc (merci encore), voilà huit Lapinoux gratos venus de Belgique. Huit lapins, trois envieux, le partage s’avérant difficile, Claire propose une solution: Laure 3, Claire 5, Adrien 0 car trop petit! Après discussion, j’ai tout de même réussi à en avoir un que j’ai affectueusement appelé «Quenotte». J’ai longuement hésité, mais par délicatesse, je l’ai pas appelé «Civet» ! Bon mais c’est pas tout je vous laisse, le soleil sort, un petit barbecue se dessine et surtout il y a «Gigot» à finir…

Laurent (ou comment lier l’utile à l’agréable)

samedi 4 juillet 2009

Les Ephémères


Dans l'univers merveilleux de l’observation du ciel nocturne, je découvre la prolifération d’un monde inconnu, ou plutôt méconnu! En astronomie, je franchis la frontière qui, de la connaissance du réel, sépare les enchantements des premières observations. Je me rends compte que le passé, le présent ainsi que le futur ne sont qu’une vision de l’esprit, un point de vue relatif cher à Einstein. Le temps, si précieux pour certain, n’est pas universel. L’observation visuelle est mise en défaut par l’idée que l’on se fait du temps, de sorte à ce qu’une galaxie, si belle, si stable dans l’oculaire de mon télescope, n’est certainement plus depuis…la naissance de notre système solaire! Tout est unique et le temps, un voile qui brouille l’esprit des plus éclairés. Pour étayer ces dires, je vous propose un petit voyage dans l’éphémère. Dans la nuit, la flamme de la bougie s'agite d'un mouvement dont elle a le secret. Certains diront la turbulence, oui! Qui mène aux probabilités et à la théorie du Chaos, et finalement à rien, rien de plus que la certitude d’une grâce éternelle. Elle seule peut ainsi à la fois éclairer la pièce, mon esprit et hâter mon imaginaire. L’esprit est souvent capté par une flamme, un barbecue est souvent pour moi le siège de profondes pensées! L’esprit se vide, l’estomac se remplit, et la vie continue…Un orage, ce phénomène naturel est un art sans répétition où chaque représentation est unique, où chaque arc électrique ne pourra jamais être reproduit, la composition sera unique à jamais. Mais l’éclair éphémère n’est pas apprécié à sa juste valeur, on le snob, on le banalise, voire même, on l’évite! C’est passer à côté de l’essentiel de ne pas profiter des choses éphémères. Pour s’en rendre compte, il faut «coincer l’éphémère», la photographie est un moyen d’y parvenir et ainsi d’éviter cette frustration. On dit aussi que la beauté est éphémère, la nature elle-même est éphémère. Etre heureux, est un sentiment qui peut être ressenti comme éphémère et à l’appréciation de tout un chacun. Pour moi être heureux, c’est de voir mes enfants croquer la vie, des moments où rien de plus n’est nécessaire.


Laurent (Père de Claire maître dans l’art de «la sagesse éphémère»)

mardi 30 juin 2009

La fête de l'école

Ce week-end fut le dernier de l'année scolaire et l'a clotûrée en beauté. Samedi a eu lieu la fête de l'école très attendue et longuement préparée par Laure et Claire. Nous ne y sommes pas ennuyés, les danses et les chants se succédant de manière ininterrompue. Nous avons particulièrement apprécié Laure et Claire vêtues d'un costume traditionnel africain. En ce qui concerne les chants, remarquons que Claire et quelques uns de ses camarades ont apprécié de chanter directement dans le micro placé un peu trop près d'eux. Le résultat fut une cacophonie assourdissante. Les futures stars de la chanson ont heureusement encore de longues années d'école devant eux.

Myriam





mardi 23 juin 2009

C'est une fille!!!

Comme vous le savez peut-être le nom de ce blog deviendra bientôt inapproprié car nos schtroumfs ne seront plus 3 mais 4. En effet un quatrième est attendu pour la fin de l'année. Enfin plus exactement une quatrième car il semblerait que ce soit une fille pour le plus grand plaisir de son papa et de ses grandes soeurs. Adrien n'a pas exprimé son avis sur la question, ses centres d'intérêt se limitant pour l'instant à la nourriture et aux tracteurs (et autres engins énormes, bruyants et polluants), la seule vue d'une image représentant l'un de ces engins le met quasiment en transe. Enfin chacun ses goûts, cela nous change un peu des barbies aux robes absolument magnifiques et aux accessoires aussi riquiqui qu'indispensables qui se retrouvent quasi quotidiennement sous mon balai.
Myriam

lundi 18 mai 2009

La gendarmette


Voilà, les personnes qui me connaissent un tant soit peu savent que j’ai de temps à autres la guigne, une terrible malchance… Se faire fouiller comme un terroriste à l’aéroport, tout le monde a ses bagages sauf bibi, ils sont restés à New-York, c’est parfois dur! Ca me rappelle un film avec Pierre Richard: la Chèvre. Il entre dans une salle de réunion, là trône une table ronde avec plusieurs chaises, dont une cassée, il hésite, puis il choisit la mauvaise! C’est un peu, ma vie, d’ailleurs, il m’est arrivé la même chose dans un bus, je suis monté le premier donc j’avais le choix du siège. Il s’est mis à pleuvoir, une fuite de toiture et finalement un filet d’eau sur ma tête, il y a encore beaucoup de choses à raconter, mais voilà quelques épisodes de ma déveine. Vous êtes vous déjà posé des questions sur la chance et la malchance? Et bien moi, je commence à m’en poser… Ce Lundi 18 mai fût une belle journée ensoleillée, mais curieuse… J’étais depuis le matin en réunion CISIT (Campus International sur la Sécurité et l’Intermodalité des Transports), réunion que j’ai écourtée vers 15h30 pour aller à 16h30 chez le coiffeur avec le petit pitch. Etant en avance, je me suis dit tient je vais aller chercher le modèle simplifié de voiture en bois pour le CISIT justement, qui était retouché par papa. Arrivé à Quérénaing avec un air d’Emile et Image, j’étais dans les étoiles, un stop, une voiture devant moi qui marque l’arrêt, elle démarre, je la suis! Et une voiture de la gendarmerie avec une jolie gendarmette toute jeune et tout jolie, elle me fait signe de me mettre sur le côté en me demandant si je savais pourquoi elle m’avais arrêté? Je lui dis que je ne savais pas. Elle me dit d’une voix qui me fait encore frissonner: «Vous n’avez pas marqué l’arrêt au stop monsieur!». Mince, c’est vrai! Je lui dit qu’elle avait raison et que j’étais désolé, elle sourit, je souris et elle me dit: «c’est bien, beaucoup d’automobilistes n’admettent pas leurs fautes!». Pensant être passé à travers ses griffes, je me décontracte et c’est à ce moment qu’elle me demande mes papiers et de venir dans le fourgon pour dresser le PV, 4 points de retrait au permis, 90€, le tout avec le sourire! Elle me dit: «c’est la première fois», je lui dit: «oui», elle me dit: «faut faire un voeu alors!» C’est tout de même curieux la vie, jamais eu de PV, le premier fait suite à une journée sur la sécurité dans les transports, c’est vraiment un comble! Dire que Myriam m’appelle «la tortue», c’est beaucoup dire sur ma conduite chauffardesque! Enfin là-dedans j’ai tout de même eu de la chance, je suis tombé sur une jolie gendarmette, ça adoucit la note…

PS: Sinon merci à Delphine pour ses oranges, mais je préfère les prunes!

Laurent (stop, 5’ d’arrêt)


mercredi 13 mai 2009

La partie de Mille bornes

Vous avez certainement tous déjà joué au "Mille Bornes", ce célèbre jeu de cartes où le but est d'avancer le plus rapidement possible au volant d'une voiture imaginaire. Laure et Claire ont récemment découvert ce jeu et se sont pris de passion pour lui. Laure a bien compris l'ensemble des règles et les respecte scrupuleusement, en plus elle sait lire et compter ce qui l'aide beaucoup. Claire n'a pas compris toutes les subtilités du jeu, mais elle a saisi l'essentiel, les bottes (véhicule prioritaire, increvable etc) sont très intéressantes et avec ça rien ne l'arrêtera comme elle dit...
Elle nous sollicite souvent pour faire une partie et se propose très aimablement pour préparer le jeu en vue de la partie. Elle sort les cartes de la boîte et les répartie entre les joueurs avant que ceux-ci n'arrivent. Samedi dernier nous voilà donc sollicités pour jouer, nous nous installons, les cartes sont déjà distribuées, la pioche est en place, tout paraît en ordre, alors nous commençons à jouer. Et là quelle surprise, Claire a les 4 bottes dans sa mise de départ!!! Voilà qui lui donne un atout certain. Pour bien renforcer son avantage elle nous accable d'embûches, pas moyen de faire des points et si la carte qu'elle vient de piocher ne lui convient pas elle nous propose de l'échanger contre la fameuse pompe à essence qui nous manquait depuis déjà 10 tours!
Quand vient l'heure de compter les points, à notre plus grande surprise, Claire gagne, finalement c'est très facile quand on est la reine de la triche...
Myriam, joueuse malchanceuse de "Mille bornes".

samedi 25 avril 2009

Marrakech

Nous voilà de retour, après une semaine pleine de dépaysements! En fait c’est le moins que l’on puisse dire…Au Maroc, en particulier à Marrakech, où la moindre chose se négocie, c’est un peu la «jungle» pour des Occidentaux comme nous. Mais le mieux est de vous faire un petit topo en photos (cliquer!) de notre séjour, alors voilà pour le récit. Tout d’abord, après avoir déposé la voiture chez Wendy et Sandra en Belgique, nous avons pris le train pour l'aéroport de Zaventem, que nous connaissons bien maintenant, car nous y avons passé tout de même sept heures! C’est mon petit côté Pierre Richard! Puis c’est le départ, tout le monde est là, Laure et Claire étaient d’ailleurs très attentives au décollage, puis trois heures de vol. Les hôtesses de l’air ont fait connaissance avec Claire et son hyperactivité, qu’elles ont essayé de calmer à coups de jus d’orange et de petits trucs à manger, mais c’était peine perdue! Enfin, de ce fait, on n’a pas dépensé grand-chose dans l’avion! A l’arrivée, là par contre il y a du changement, il fait chaud, même le soir. Après avoir rempli une tonne de papiers on sort finalement de l’aéroport et on commence les négociations avec un chauffeur de taxi, finalement 150Dhs, 14€ le grand taxi, en fait, il nous a «pigeonnés», mais on était fatigués et les enfants aussi, alors pas le choix! Pas de ceinture, la fenêtre ouverte, on découvre la ville, la Ménara, les gens qui circulent à pied, partout, impressionnant! Arrivés à l’Hôtel, là c’est le grand luxe, quel contraste avec le «dehors»! On découvre notre chambre au rez-de-chaussée, rien que six lits avec une vue terrible sur un petit palmier que j’ai pris en photo de mon lit. Le lendemain, petit déjeuner de roi comme tous les matins, avec galettes, le régal des enfants. Une dame prépare ça dans un coin et les enfants vont la voir les faire (ce qui nécessite un vrai coup de main) et reviennent avec un vrai «butin» sous le regard admirateur d’Adrien. Le petit glouton n’a d’ailleurs pas tardé à attirer l’attention des serveurs qui ont vite compris les priorités du Pitchou, un bisou par ci, une galette par là avec du miel, pour ne rien gâcher! Puis la piscine, avec les jardins autour, le tout magnifique avec une grande variété de plantes et d’arbustes, dont un Néflier planté juste devant l’appartement, plus particulièrement au dessus de ma chaise longue. Pourquoi tant de précisons? Tout simplement parce qu’il n’y a plus de Nèfles dans ce périmètre, délicieux ces trucs-là! Il y a des fleurs partout, des tortues, des citronniers, des orangers et plein d’autres choses…Pour les repas c’était soit au resto, soit en terrasse, devant la piscine. Tajines, super poissons, etc…Le soir, après une chaude journée (37°C), c’était repos sur la même chaise longue avec une douce chaleur persistante et un petit thé à la menthe très chaud et puis toujours des odeurs de nourriture et d’épices émanant de partout. L’appartement quant à lui est conçu de telle sorte à rester frais, même par temps chaud! Donc les nuits sont reposantes, on dort comme des marmottes là bas! Laure et Claire n’ont pas tardé à s’acclimater à ce nouveau monde, des copines partout, le rêve! Elle se sont rapidement liées d’amitié avec les filles du directeur et ont ainsi obtenu un passe illimité glaces and Co, le personnel les surveille comme les enfants du directeur, les voilà intégrées, on les voit passer de temps à autre vacant à leurs occupations, partageant leurs jouets et leurs expériences. La naissance de chatons dans la maison de jardin, sous une roue de tracteur, d’après les dires de Claire, fût un événement traduit en plusieurs langues et largement diffusé dans l’hôtel! Dès le deuxième jour donc, le soir, notre table était celle des enfants, deux de plus, puis trois, ça fait une table de huit et deux serveurs en plus dont un affecté à Adrien, le gourmet! Il goûte tout avec une attention d’épicurien, le repas dure quelques petites minutes pour les filles, mais presque une heure pour le Pitchou, qui épuise les serveurs, surtout un dénommé Abdullah, qui méritait bien ma très convoitée serviette de congrès comme petit cadeau de départ! Sinon, la vie à Marrakech est radicalement différente de la nôtre, beaucoup de chômage et de pauvreté. Mais surtout un harcèlement à l’achat permanent qui peut être fatigant à la longue, de plus certains taxis, profitant de la situation, prennent les touristes pour des «porte-feuilles». Mais on ne se fait avoir qu’une seule fois! Après on se renseigne sur les prix avant, ce qui n’empêche pas de dures négociations, mais ça marche…Le truc pour moi c’est de parler le premier par exemple pour un grand taxi, on dit 20Dhs sachant qu’un touriste qui négocie peut l’avoir pour 30 à 35, le gars dit non 50, etc...et on l’a à 30, 35, si on le laisse parler il commence à 100, voire 200 et là c’est plus dur de descendre à 35Dhs! Une semaine ça passe vite, mais nous avons eu le temps de faire la place «Jamaa El Fna» (assemblée des morts en français), c’est soit disant le cœur de Marrakech, mais certainement pas le poumon, il y a plein de monde, des voitures, des charrettes tirées par des ânes, des bus qui drainent tout ce petit monde avec brio. La place est surtout un endroit de folklore, nous y sommes allés vers 18h30, Myriam a pris un serpent sur les épaules, Laure, Claire et Adrien ont goûté des fruits secs et du jus de fruit, etc…Enfin pour ma part la place n’a rien d’exceptionnel, par contre les souks plus haut dans la médina sont incroyables! Moi qui aime le climat des «vides greniers» de village, je trouve que les souks (qui portent bien leur nom) sont tout simplement inoubliables de part leur diversité. Nous y sommes allés sur les conseils d’un serveur de l’hôtel un soir avec le bus 10Dhs pour tout le monde! A l’embouchure des souks, une petite place «Bab Fteuh» entourée par des boutiques donne sur de petites ruelles, de multiples petites ruelles étroites. En fait, on y pénètre à vrai dire un peu inquiet, mais rapidement, les odeurs d’épices (Cannelle, Safran, Gingembre, Curcuma, Cumin, etc..), de nourriture, l’énorme variété de choses exposées, nous entraîne à aller plus loin dans les souks. Des sortes de petites toitures en nattes surplombent les petites ruelles pour sans doute protéger du soleil. On y trouve un climat très particulier, des escaliers, des portes qui peuvent vite devenir des «cul de sac» dans ce labyrinthe inextricable d’étals en tout genre. Le royaume de la négociation et des bonnes affaires pour les touristes qui s’essayent au marchandage. Nous sommes revenus contents de nos achats avec l’impression d’avoir pris notre revanche sur le taxi! Question nourriture, les gâteaux marocains (pour ma part particulièrement les «kaab el ghzal») sont excellents, ainsi que tout les plats en sauces délicatement épicés, même le poulet aussi simple soit-il est curieusement meilleur qu’en France. Mon seul regret, ne pas avoir eu le temps de goûter le Tajine au «Coings et au miel», chaleureusement conseillé par le cuistot de l’hôtel, sachant que j’ai tout de même bien donné dans le Tajine «Kefta»! Ah j’allais oublier, là bas un feu rouge, ça veut dire «ralentir» et les passages piétons «tente ta chance»! Le retour s’est fait plus rapidement que l’aller, avec le rituel de paperasse douanière, où l’emprunt d’un stylo à un policier m’a valu de multiples tentatives de négociations d’achat de ma montre en échange de ce service! Tout le monde passe tranquille sauf moi comme à l’aller, la petite fouille au corps faite, avec une autre tentative d’achat de ma montre (Ma Tokyoflash ne plait pas à Myriam mais beaucoup aux policiers marocains apparemment!), nous reprenons l’avion avec un atterrissage sensationnel sans applaudissements, le pilote avait peut-être la Turista? En tout cas il semblait très pressé d’atterrir! Train, voiture et Mac do et voilà pour le petit topo…Tout cela pour dire que nous avons passé une très bonne semaine pleine de charmes orientaux et nous revenons avec plein de souvenirs, dont une bouteille de sable de Ouarzazate, offerte par l’hôtel, ça porte chance paraît-il!

Laurent (L’homme qui aime sa montre!)