dimanche 8 juin 2008

La pucelle de Maroilles

En ce 7 mai, jour de deuil de la brocante de Vertain, un rayon de soleil est venu illuminer cette triste journée pluvieuse. Cette étincelle qui nous a réchauffé le temps d’une soirée, c’est la «pucelle de Maroilles».

Effectivement, pour qui n’est pas de la région, il existe de nombreuses spécialités gustatives dans les environs, on peut citer les fameuses Bêtises de Cambrai, la Jenlain, la bière des Jonquilles, etc… et finalement le Maroilles! Et ce samedi soir, nous nous sommes justement rendus à Maroilles, non pas pour en manger, mais pour aller à l’église! Ce n’est pas que je trépignais d’impatience d’aller à la messe, mais il s’agissait de tout autre chose. En effet, l’église de Maroilles abritait en son choeur la scène d’un récit historique dont l’un des acteurs ne nous était pas inconnu!

Cette reconstitution avait pour cadre le clocher de Maroilles avec son orgue immense qui surplombe majestueusement la nef faite de pierre bleue vieillie par le temps. Le récit de cette fresque historique et musicale rassemblait une dizaine de comédiens, ainsi qu’une trentaine de choristes. La chorale tenait la positon centrale, alors que les narrateurs investissait la place deux par deux, en vis-à-vis, de part et d’autre du chœur pour s’apostropher, le tout sur un fond d’orgue, qui mystifiait le lieu déjà intemporel et plein d’émotions. Voilà pour le décor! Quant au spectacle, il s’agissait d’une mise en scène de tranches de vie des Maroillais et les Maroillaises au Moyen-âge. Voilà, cela n’aurait pu être qu’une série d’anecdotes burlesques, mais en réalité il n'en fut rien! En fait, ce samedi soir, sur la route du fromage aux effluves méphitiques, un mélange de curiosité et d’impatience nous animait!

Mais pourquoi sommes-nous aller voir une fresque dans une église, à Maroilles, un samedi soir pluvieux et qui est donc l’actrice que nous connaissions? C’est une femme, je me suis déjà trahi un peu, et ce récit comptait entre autres une histoire de pucelle, ladite pucelle étant interprétée par notre voisine! Eh oui, voilà le pourquoi, notre voisine joue la pucelle dans une église, incroyable! Et bien c’est le mot! Parler en public est une chose certes difficile, mais jouer un rôle (« de composition », enfin je pense) en est une autre. Mettre de l’émotion, de la gestuelle et par là même investir l’âme du personnage en quelque sorte, demande une certaine forme de talent. Eh bien, nous pensions naïvement que notre voisine mettait tout son talent dans son merveilleux métier de kiné, mais maintenant on sait aussi qu’elle en a secrètement gardé pour le bonheur des spectateurs! Ma mie et moi sommes tombés d’accord, si nous devions faire une prestation comme celle-ci, nous donnerions tout son sens à l’expression «mort de trac».

PS1 : Encore merci pour le repas, tout était parfait et divin!

PS2 : Laure nous a demandé si quand elle serait grande, elle aurait aussi une robe de princesse avec les fleurs comme toi, Charline!

Laurent

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