dimanche 12 avril 2009

A l’ombre des cerisiers en fleur...


Poétique non? Mais rien à voir avec le second tome «d’à la recherche du temps perdu» de Marcel Proust, ouvrage qui m’a profondément marqué en classe préparatoire! Mais qui me laisse tout de même un brin nostalgique, car c’est par le biais de cet éprouvant ouvrage que j’ai eu l’occasion de me rapprocher de Myriam, la timide littéraire. «A l’ombre des jeunes filles en fleur», n’a en effet que le titre d’alléchant, et au bout de quelques pages comme à mon habitude, j’envisageais déjà d’en sauter quelques unes. J’ai donc tout naturellement cherché une solution dite «de facilité» (je préfère le qualificatif de «rechange»), pour rédiger ma fiche de lecture. Notre prof de français à la barbichette fraîchement taillée n’était en effet pas très conciliant avec les incultes comme moi! Donc, histoire de faire illusion et avec le consentement de ma voisine du moment (la dite Myriam), je me permis, lors des intercours de m’inspirer de ses fiches de lecture en échange de précieux tuyaux de mathématiques! Et voilà notre histoire d’amour prit naissance du côté de chez Swann…c’est curieux la vie…Tout cela pour dire que ce titre fait plutôt allusion au majestueux cerisier qui trône au centre de notre jardin et au pied duquel Laure est à l’ouvrage. En effet depuis vendredi, une invitée surprise, s’est glissée dans notre foyer et accapare Laure pas moins de trois fois par jour! C’est une agnelle de Pâques nommée sur le champ «bébé Lili» qui a été lâchement abandonnée par sa mère peu de temps après sa naissance. Laure est devenue sa maman de substitution et nourrit la frêle petite de son mieux. Au début, elle était très faible, mais maintenant, dès qu’elle voit Laure, la petite frétille de la queue et se niche dans ses bras, que dire de plus…Laure est aux anges! Claire, sur ce coup là, n’étant pas de la partie, a déjà prévenu Laure que les bébés chats attendus par sa petite Martyr nommée «minouche» sont pour elle et rien que pour elle! Sinon pour le reste, la chasse aux œufs organisée par la commune ce dimanche matin de Pâques, s’est bien passée. Laure étant souffrante, Claire et Adrien m’ont donc accompagné pour le «rafflage communal». Arrivée sur place, Claire, telle un odieux malfrat, commence le repérage scrupuleux des lieux, puis entame la fameuse chasse aux œufs. Maximum cinq œufs, quelle cruelle règle! C’est vrai, il faut tout de même en laisser pour les autres. Le larcin accompli, butin en poche, Claire se rapproche de son maladroit petit frère, le pauvre n’a en effet pas tout compris, toute cette agitation, ces bousculades, pourquoi tant de raffut? Claire lui a donc montré comment débusquer le sésame et dès lors, notre flâneur d’Adrien conscient du futur butin, s’est mis à défricher le moindre buisson inlassablement! Chasse finie, nous revenons au bercail, laborieusement, car sérieusement ralentis par Adrien qui a maintenant bien saisi comment fonctionne une chasse aux œufs et qui scrute tout ce qui se trouve au sol. De retour, c’est au tour de notre petite souffrante d’avoir son petit moment de bonheur! La caravane du Paris-Roubaix passe dans dix minutes, deux chaises en main, un paquet de chips durement arraché à miss «c’est pas bon ça!» (mais qui en mange en douce!). Nous voici comme deux vieux blottis dans nos chaises de jardin fins prêts pour le spectacle! Et voilà la caravane, enfin les «voitures», comme me fit justement constater Laure, et les petits cadeaux qui s’envolent vers nous, suite à nos mouvements de bras soulignant notre profonde motivation! La pose repas terminée, c’est reparti pour la course avec plein de cyclistes filant à toute allure et si justement anecdotée par Claire «poursuivis par autant de voitures». Voilà une bien belle journée de Pâques et un Paris-Roubaix de plus!

Laurent (Prousteur repenti!)

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