vendredi 9 mai 2008

Une séance d'astrophotographie bien chaude!


Nuit du 8 mai 2008,

En regardant le ciel étoilé ce soir là, confortablement installé sur la terrasse, je me suis dit: "Voilà encore une nuit bien chargée en perspective!" Rien à voir avec ma libido, je vous rassure (presque sept ans de mariage et trois enfants, un cap!). En fait, ma nouvelle muse maintenant c'est Andromède! ou Cassiopée, enfin peu importe la mythologie grecque est pleine de jolies femmes!

Avez-vous déjà remarqué comment le ciel peut nous parler parfois... Et bien, il m'a parlé il y a de ça quelques mois, il m'a chuchoté à l'oreille et depuis je suis sous son charme.

Dès le crépuscule, dans le fond du jardin, je contemple le ciel. Pas une nuit exempte de nuages sans que je ne veille ce ciel nocture pour en tirer le meilleur. Je suis devenu comme on dit un "astrophotographe amateur". Amateur avec un grand "A" car pour l'instant, mon objectif est de me familliariser aux subtils réglages de mon reflex Nikon en vue d'immortaliser l'obscure essence de l'infini.

Pour être pragmatique, au programme de cette belle nuit sans lune: une circumpolaire (filet d'étoiles) avec un arbre dans le champ, et un cliché de la Grande Ourse. Et oui, la constellation "Ursa Major", pour les shakespeariens, du "Chariot de David" ou encore de "la grande casserole" pour les poètes, se trouve au-dessus de votre tête (au zénith) à cette époque de l'année (fin avril, début mai). L'occasion d'observer d'un peu plus près la plus connue des constellations du ciel boréal. Bien entendu chaque nuit est une loterie avec ses bonnes et mauvaises surprises, un nuage, un phare de voiture, etc... Et bien cette nuit fut riche non pas en enseignements, mais en surprises!

22h30 à la montre, tout le monde fait dodo, mais pas moi! En fait, j'ai essayé de maintenir éveillée ma mie pour partager mon émerveillement, mais apparement l'émerveillement est une question de point de vue! Donc, je reprends, vers 22h35, absolument tout le monde fait dodo, je migre, dans une sollitude effrayante, vers le fond du jardin plein de loups sanguinaires (d'après Claire) avec mon matériel d'astro et quelques petits suppléments sans grande importance (couverture, biscuits, chocolat chaud en thermo, petits chocolats de la voisine, elle nous gâte en ce moment...).

Me voilà bien installé, près à shooter! Premier shoot une circumpolaire, une réussite on voit Polaris, l'étoile sans laquelle les astronomes perdraient la tête! Ensuite une rafale (pour le compositage) sur la grande Ourse. Enfin voilà, vers 00h30 au petit matin, c'est fini! Je me permettais une petite pause bien méritée, quand la plénitude de cette nuit fut brutalement interrompue! Un bruit étrange de "fric-fric", comme un frottement irrégulier vint me perturber. Un loup? Je range les chocolats, question de priorité, le patigoustier du Quesnoy vaut au moins un Macsutov équipé d'un reflex Nikon! enfin pour moi! Mais qu'est ce donc ce bruit qui me détourne de la dégustation de mon maigre encas (chipé au yeux et à la barbe de ma mie avec brio)? Muni d'un GSM, j'illumine le sol à la recherche de l'intrus responsable de ce bruit. Je me dirige donc assez péniblement vers la nuisance sonore qui ne fait que s'intensifier tant en fréquence qu'en intensité. Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis une très grosse boule grisâtre, je cru d'abord à un chat, mais à la lumière du GSM, je vis la chose! Je me suis dit "c'est pas possible!" J'ai tout de suite pensé à la pub des "gratounettes", et plus particulièrement aux dresseurs de Hérissons qui ont probablement trimé pour que le Hérisson culbute l'éponge. Comme quoi Claire a un esprit tordu digne de celui de son père! Bref, voilà un Hérisson, enfin deux! J'ai pris une photo et j'ai maté durant une quarantaine de minutes en mangeant, il a pris son temps au moins! Enfin là, je le comprends, c'est un travail de précision, où l'erreur est probablement... piquante! C'est vrai que la reproduction du Hérisson ça fait un peu peur, mais au moins si la femelle ne veut pas, elle fait la boule, il n'y a pas besoin de simuler un mal de tête! Bon après toutes ses péripéties, il est tout de même 1h30, le marchand de sable commence à s'impatienter, mais cette fois je ne compterai pas les montons, mais les Hérissons!

Laurent (« La chose la plus belle qui soit est le mystère de l'Univers, berceau de l'art et de la science » Albert Einstein)

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