








Voilà c'est tout! Si vous voyez un chat tigre dans votre jardin avec un couteau dans la gueule qui cherche à couper les oreilles de votre chat, c'est pas grave! Rentrez chez vous, un Dafalgan et hop au dodo!
Laurent (Où est donc la mère Noël?)
En cette veille d’Halloween, il fallait que je vous raconte une histoire qui fait peur, vraiment peur, ça tombe bien, j’en ai une! Cette histoire n’a pas de commune mesure avec les livres chair de poule que je lis actuellement le soir avec trois assidues nichées et même pour certains blottis sous la couette. Il est vrai que le dernier en date « prisonnier du miroir », faisant suite à « de monstrueux appels », racontant l’histoire d’une petite fille coincée dans le miroir d’un grenier, était particulièrement terrifiant ! L’histoire que je vais vous raconter est vraie, je ne l’ai encore jamais racontée à personne ! En fait depuis maintenant sept ans, depuis l’achat de notre fermette précisément, je vois quasiment toutes les nuits la dame au manteau. Elle hante notre logis ! Personne hormis moi et les enfants ne l’a déjà rencontrée, elle n’apparait que la nuit ! Elle est vêtue d’un vieux pyjama blanc moucheté de petites fleurs roses, d’un manteau violet avec une doublure intérieure , deux paires de chaussettes, la seconde surmontant la première jusqu'à mi-hauteur des mollets. Cet accoutrement est finalement complété par des pantoufles rouges à poil long, type « Muppetshow », pointure 43 que la dame au manteau m’a dérobées il y a maintenant six ans. Personnellement, je les ai, c’est vrai, délaissées car je les trouvai ridicules, mais la dame au manteau leur a donné une seconde vie ! Les premières apparitions ont commencé il y a donc sept ans, je me rappelle de la première comme si c’était hier. Nous étions en travaux, j’étais sur le canapé face au feu de bois, comme un bébé avec les pieds qui dépasse du canapé ! Les flammes était assez vives et la pièce était chaleureusement illuminée et c’est précisément vers minuit tapante qu’elle a brusquement surgit, venant il me semble de notre chambre. La lumière du feu mettait en valeur la texture synthétique de son apparat violet qui luisait, une courte pose devant le feu de bois me permis de la détailler des pieds à la tête. J’étais suffoqué ! A l’époque mes pantoufles était encore à Taiwan, la dame n’avait pas encore exprimé toute sa substance, mais elle était là, puis elle disparu après un tour aux toilettes. Depuis cet épisode, elle n’a pas cessé de nous taquiner. Les enfants m’ont dit qu’ils l’avaient vue. Laure m’a narré un sauvetage de Claire qui était tombée du lit, Claire elle m’a donné une version différente, comme quoi la dame a saccagé sa chambre avant de partir par la fenêtre. Adrien m’a dit qu’elle a pris tous ses bonbons et qu’il avait faim ! Myriam n’a rien vu, rien entendu, mais souhaiterait que cette dame fasse la lessive et le ménage ! Ces mots ne sont semble-t-il pas tombés dans l’oreille d’un sourd. En effet la dame au manteau déclenche la machine en manuel la nuit quand celle-ci n’a pas été programmée, curieux hein ! Pour le ménage par contre, elle se contente de nous jouer des tours. Depuis le temps, je connais ses habitudes, son parcours, toujours le même, toujours ! Elle commence par allez discuter avec notre réfrigérateur qui se situe dans les dépendances, je la vois en effet passer furtivement et hâtivement de la fenêtre de ma chambre les nuit de pleine lune, celle-ci éclairant un peu notre devanture. De retour à la maison, elle se frotte contre les radiateurs tout en contrôlant leur état de santé, pas de fièvre, pas mort, tout va bien, dans le cas contraire, des bruits de trituration des boutons se font entendre. La nuit on dit que tous les chats sont gris (ce n’est pas Pralinette, notre chatte qui dirait le contraire !), mais ce que l’on ne dit pas assez, c’est que toutes les multiprises veillent ! La dame au manteau les traque immanquablement, les écrasant de son pied touffu ne laissant derrière elle que l’obscurité de la nuit ! Il ne fait pas bon être une multiprise chez nous, ni même une prise toute simple d’ailleurs ! Tous les jours, la prise de la machine à café pendouille, souvent je m’en rends compte 5 minutes après avoir positionné ma tasse dans le Tassimo, pas de café ! Après avoir mis en cause, la machine, la capsule, le niveau d’eau, la proximité du grille pain via des ondes etc. Je constate la supercherie, quelle blagueuse cette dame au manteau, un rien l’amuse ! Je pourrais me venger facilement, en un clic ravageur ! En déclippant le fusible des radiateurs par exemple, ce serait un dur moment de suractivité pour la dame au manteau. Mais depuis le temps je me suis habitué à elle, je la comprends. Ce que je vais vous dire maintenant est assez intime, mais il faut que j’en parle cela me fera le plus grand bien ! Je pense que la dame au manteau est froide et elle doit s’approprier la chaleur des autres pour tenir le coup toute la nuit ! En ce moment, la nuit, elle me rejoint dans mon lit ! Le soir avec Myriam nous faisons des soirées DVD, enfin j’essaie de traîner Myriam dans le lit pour la forcer à regarder avec moi la télé plus précisément ! Mais bon le fait est que ma mie me dit : « j’arrive dans 5minutes as-tu besoin de quelques chose ? ». Cette phrase est intéressante car elle évoque une notion d’attente courte, ainsi qu’une notion de service. Après 45min d’attente l’ordinateur en mode pause DVD jette généralement l’éponge, il passe en mode sommeil et moi aussi. C’est le moment que Myriam préfère pour venir tendrement éteindre le PC et roupiller en disant « tu dors déjà ». Phrase éloquente mettant en avant une notion de déception intense! Les femmes sont de vraies stratèges ! Revenons en à la dame au manteau, elle vient durant mon sommeil et elle se colle à moi, je sens son pyjama râpeux se frotter contre ma peau, au début j’étais mal à l’aise. Etait-ce de l’amour ? Non en fait et après réflexion, c’est purement énergétique elle pompe mes calories pour ensuite se caler seule dans un coin du lit. Ce larcin calorique accompli, elle disparait et le matin venu, plus personne dans mon lit, plus une trace de la dame au manteau ! Voilà vous savez tout, ou presque ! Pour conclure cette petite histoire, lors d’une discussion avec Pralinette (oui, je discute avec un chat, les poules ça me soule) celle-ci m’a avoué l’avoir vue ! Elle m’a dit qu’elle a reçu des coups de pied à multiples reprises, elle pense que la dame au manteau sait voler à la manière d’une chauve-souris et qu’elle a un nid dans un arbre derrière le champ de Luc. Moi, je n’y crois pas, je pense que Pralinette a été influencée par l’opinion de nos poules. Je pense que la dame au manteau est…mieux le jour !
Laurent (manteauphobe)
D’abord une chose qui peut paraître évidente, la Bretagne ce n’est pas la Corse, la différence majeure se situant au niveau des températures (air et eau), comptez environ 15° d’écart…Mais les points communs sont quand même nombreux : nature (relativement) préservée, plages magnifiques et aussi en évitant les endroits trop fréquentés, il est possible de jouir de calme et de tranquillité et miracle, l’endroit où nous avons réservé se trouve être un endroit calme, avec pour ne rien gâcher, une magnifique vue sur mer. Tout va donc pour le mieux pour nous donc sauf que les enfants (mis à part Marion) n’ont de toute évidence pas la même conception des vacances réussies. Bien sûr ils n’ont rien contre les plages magnifiques, ni contre la vue sur mer, non le point qui pourrait davantage les gêner, c’est plutôt l’aspect tranquillité, ils préfèrent l’animation et surtout la présence d’autres enfants de leur âge disposés à partager leurs jeux. Mais co
mme cette année la chance nous sourit, plusieurs autres familles passent aussi leurs vacances dans la même résidence et tous les enfants partageant le même terrain de jeux, les amitiés n’ont pas tardé à se créer, et c’est parti pour les meilleures vacances de leur vie (après le Maroc quand même). En ce qui nous concerne, la tranquillité est désormais assurée, il ne nous reste que Marion pour nous tenir compagnie. Heureusement nous avons quand même eu l’occasion de faire des balades magnifiques en forêt ou au bord de la mer, tout le monde a apprécié ces moments en famille. Nous avons aussi goûté des glaces artisanales délicieuses,
fabriquées à la ferme. Adrien a eu l’occasion d’accompagner son papa dans ses promenades à but photographique ou alimentaire (miam le poisson et les crustacés frais) pendant que ses grandes sœurs jouaient avec leurs amis et sa petite sœur faisait la sieste. Bref nous voilà repartis dans le nord en pleine forme affronter la pluie et la rentrée qui se profilait déjà à l’horizon avec des souvenirs et des belles images plein la tête.
Comme vous le savez sans doute, nous vivons dans un petit village d’environ 480 habitants niché dans un paysage avesnois (pâtures et petit ruisseau comme il y en a beaucoup par ici), à l’écart des grands axes de circulation. Nos enfants fréquentent l’école du village (2 classes en tout) et se rendent, à la belle saison, à l’école à pied ou à vélo, cueillant des pissenlits et caressant des chevaux tout le long du chemin. Nous disposons d’un grand jardin qui ressemble davantage à une pâture qu’à un jardin et élevons, selon les années, poules, canards, oies, moutons, lapins sans oublier le chat de la maison : pralinette. Pour nous qui avons grandi en ville, c’est un peu le paradis sur terre. Pour nos enfants, vivre ainsi c’est la norme car eux n’ont jamais vécu ailleurs… Ils sont parfaitement à l’aise au milieu des animaux et suivent d’un œil intéressé les naissances qui se succèdent au printemps (cette année les lapins). Quand leurs amis viennent, ils sont fiers de leur montrer les dernières portées… La seule ville qu’ils fréquentent régulièrement est Solesmes, à quelques km, mais c’est une petite ville (4700 habitants). Aussi sont-ils curieux de découvrir, à l’occasion de sorties dans la famille ou à Valenciennes, ce qu’est une grande ville…Et leurs questions et leurs réflexions nous font parfois sourire…Par exemple, Laure nous demandait combien d’habitants il y avait dans le « village » de mamie (Villeneuve d’Ascq, 65000 habitants). La semaine dernière lorsque nous sommes allés voir son nouveau petit cousin Vianney, nous avons longé le métro lillois dans sa partie aérienne, ce fut l’occasion d’expliquer aux grandes que ce « tramway » un peu spécial circule la plupart du temps sous terre et qu’il n’avait pas de chauffeur…Laure pense que sa marraine a bien de la chance de pouvoir emprunter ce drôle d’engin tous les jours…
Lors d’une sortie chez l’optalmo à Valenciennes, Adrien a lui aussi fait quelques découvertes : le tramway, l’Escaut, où il y a vraiment beaucoup d’eau comparé au ruisseau de son village, les péniches et des voitures absolument partout…Claire n’est pas en reste quand elle demande, en sortant de Valenciennes, si au lieu de regagner notre village en voiture, nous ne pourrions pas plutôt emprunter le tramway pour changer…Un tramway à Vertain, je pense que ce n’est pas pour demain…
Mais je me suis rendu compte hier, à l’occasion d’une visite de mon filleul Paul, 2 ans, qui habite Lille que la campagne pouvait également être, pour un enfant élevé en ville, un endroit insolite, inhabituel et même effrayant. Paul n’est absolument pas à l’aise avec les bêtes, petites ou grosses…Les lapins lui font peur, les poules l’effraient aussi, quand au chat, la simple évocation de la présence d’un tel animal fait naître dans son regard une lueur de panique…Et pas facile quand on marche seulement depuis quelques mois, de circuler dans notre jardin-pâture imparfaitement tondu, le sol n’est pas égal et les herbes lui chatouillent les jambes…Pauvre petit Paul, Claire a dû renoncer à l’entraîner dans une exploration complète de son territoire… Bref Paul va peut-être un jour apprécier les sorties chez sa marraine mais ce n’est pas pour demain. Quand à nos enfants, ils vont devoir apprendre à ne pas courir en avant quand on circule dans la rue en ville, les voitures et les piétons étant beaucoup plus nombreux qu’à Vertain…Et il faut expliquer à Adrien que non en ville on ne fait pas pipi dans l’herbe, de toute façon il n’y a pas d’herbe ou tellement peu…
Myriam, ancienne citadine expatriée avec bonheur à la campagne